C’était un vendredi soir, Horace avait suivi ses copains de travail pour un happy hours, suivi d’un restaurant, une bonne fondue bien arrosée, et ils ont décidé d’aller finir la soirée à la boîte la plus proche, la Nouba.
Déjà bien gais, ils lancèrent un pari et provoquèrent Horace, le Don Juan de la bande : il devait aller inviter à danser la fragile silhouette qui se tenait sur la banquette à l’ombre dans un coin.
Horace, toujours aussi sûr de lui, les muscles saillants sous les coutures de ses vêtements, alla inviter l’ombre qui en entendant sa voix, souleva la tête et lui planta deux yeux mordorés directement dans le coeur. Horace en fût suffoqué, le dance floor se mît à trembler à moins que ce ne soit l’effet du coup de foudre, et les voilà partis à danser jusqu’au bout de la nuit. Les copains restés adossés au bar n’en croyaient pas leurs yeux, mais qu’arrivait-il à Horace ? cette diable de fille avait-elle un pouvoir étrange ? jamais Horace ne dansait plus d’une danse avec une nana !
qui était-elle ? cela les faisait déjà moins rire ! Leur Horace tout à coup transformé à cause d’un pari stupide… Peu à peu, ils repartirent un à un dans leurs foyers abandonnant leur copain. Ils ne revirent jamais Horace.
Une rumeur dit qu’il était parti avec cette fille sur un autre continent. La police fît une enquête, mais Horace était majeur, ils ne pouvaient rien faire !
Dix ans plus tard, Pierrot en regardant la télévision crût reconnaître Horace dans un documentaire. Il habitait un beau château en Ecosse, et il présenta son épouse, une fille sublime aux yeux si parsemés de paillettes d’or ainsi que leurs enfants, tous plus beaux l’un que l’autre. Il téléphona vite au copain pour leur raconter. Ils purent voir l’émission en replay, et enfin ils comprirent qu’Horace avait tiré le gros lot ce jour de beuverie, à cause d’un pari. Sacré Horace, toujours aussi veinard….
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J’ai raté Horace le prénom de mercredi dernier à la récré de Jill Bill car impossible de me connecter la veille, en raison d’un problème technique sur Overblog. Alors, j’ai fait un couple d’Horace et d‘Alfreda (prénom de cette semaine).
Impossible d’oublier nos versions latines avec cet Horace, qui a triomphé des Curiaces. Il se dégage une impression de force, mais un prénom pas facile à porter à mon sens.
Alfreda me fait penser à une consonance portugaise, pourtant ce prénom serait d’origine polonaise sur certains sites et anglaise pour d’autres.Il s’agit du féminin d’Alfred dont vous avez le bonjour, du germain alf, « tout » et frido, « paix » ; ou alf, « elfe », et rath, « conseil ». Elle serait donc l’amie des elfes.
Sainte Alfreda fut une princesse anglaise entrée très jeune au couvent et morte, vierge, en 834.
Ce ne sont pas des prénoms pour lesquelles je craquerai, mais chacun ses goûts, un jour peut être ils reviendront à la mode !