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Inutile de vous le cacher, je n’ai pas le moral, et ce n’est pas seulement le problème de la disparition de ma maman.
Pour mon souci dentaire, il faut que je me rende demain aux urgences d’un hôpital, car il va falloir que l’on intervienne sur un abcès qui nécessite une anesthésie générale.
Et puis, comble de malheur, je me suis rendue chez l’avocat qui doit me représenter dans mon affaire « serpent de mer » de mon dernier employeur. Alors que j’avais reçu un mail qui m’avait fait espérer que celui-ci était prêt à se battre pour défendre des principes qui me sont chers, je me suis trouvée face à un homme très mou, qui en définitive, ne savait pas grand chose des détails du dossier(donc il m’a complètement pipeauté).
J’avais travaillé de longues heures pour mettre en évidence les pièces les plus parlantes pensant que nous aurions l’occasion d’en parler. En fait, il m’avait fixé rendez-vous uniquement pour que je signe la convention d’honoraires et lui remette les chèques.
Je me suis donc fait (une nouvelle fois) abuser. Il m’a dit qu’il allait me demander des pièces, sauf que moi j’étais censée repartir en province pour vider l’appartement de ma maman, avec ce problème dentaire qu’il fallait que je soigne, sous peine de me retrouver avec une insensibilité à vie de la lèvre, de la mâchoire, et de la langue côté droit.
Donc déjà le fait d’aller passer de longues heures aux urgences d’un hôpital, de devoir envisager cette intervention (qui sera certainement douloureuse pour les suites), et de combiner tout cela avec ma famille de province, je ne pensais pas me retrouver face à un avocat qui était au point zéro du dossier, et qui pensait que j’allais être disponible pour lui communiquer d’éventuelles pièces complémentaires. Je lui ai dit qu’à l’hôpital, pendant ma convalescence, ou en province, il ne pourrait compter sur moi, car en province je ne serai pas reliée à l’informatique, ni à mon dossier qui en fait constitue plusieurs grosses boîtes d’archives.
Donc j’ai été immensément déçue et depuis, je ne fais que pleurer. J’attends qu’il revienne vers moi pour mettre les choses au point, mais j’ai la nette sensation de m’être fait avoir, et je n’aime pas ça. Il m’a dit quand je lui racontais qu’un syndicaliste m’avait affirmé que c’était la gestionnaire RH qui aurait dû être licenciée, que c’était en fait ce que j’aurais voulu entendre (or, ce syndicaliste, après, m’a adressé d’autres victimes ce qui m’a permis d’étoffer mon dossier). Lui, en revanche, il m’a écrit un mail me disant que j’avais bien été harcelée, et maintenant il me dit qu’il faut apporter une preuve au tribunal, alors qu’il y en a plein dans le dossier ce qu’a fait remarquer la direction départementale du travail. Pour lui, cela n’a pas convaincu les magistrats, mais si on parle des expertises psys complètement manipulées et fausses (ce sont d’après moi les ordres qui ont été donnés dans ce sens par les magistrats eux-mêmes pour défendre l’employeur), donc aucune preuve ne convaincra ces magistrats.
J’ai porté l’affaire à la Cour de Cassation pour obtenir une délocalisation pour suspicion légitime qui m’a été encore refusée, mais j’ai l’intention de porter l’affaire à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. J’espère vraiment que l’affaire France Télécom/orange qui va être examinée début mai permette un électrochoc sur les magistrats eux-mêmes. Sur ma juridiction, les instances judiciaires sont pro-employeur et ce n’est pas normal, alors qu’il y a eu des suicides et d’autres victimes. Je me demande si au final, je ne vais pas en vouloir davantage aux magistrats qu’à mon employeur. Ils sont là pour réparer, et au contraire, ils aggravent. Je comprends vraiment pourquoi la veuve d’un des suicidés de mon entreprise ait fini elle-même par se suicider.
J’aimerais tellement pouvoir me reposer, pour récupérer, et au contraire, je suis plus que jamais débordée par l’administratif. Aujourd’hui, j’ai dû faire des courriers pour clore certains dossiers de ma maman (CPAM, Mutuelle). Cela ne m’aide pas non plus.
Je traverse une mauvaise période, à un moment où j’aimerais tellement profiter du printemps, de la nature environnante.