Un jour avec des copines, nous nous étions amusées à poser nos paumes de main sur une machine censée les analyser et nous prédire l’avenir.

Je me souviens très bien de la révélation me concernant : « vous êtes mal armée pour la vie pleine d’embûches qui semblent être la vôtre ! ».
Pourtant tout semblait aller bien alors : j’avais eu la chance d’être embauchée par une société de prestige, j’avais de très bonnes relations avec la hiérarchie qui m’adorait.
Et puis, les temps changent, j’ai changé de job pour évoluer, j’ai gravi des échelons.
Jusqu’à ce jour maudit où je suis entrée dans ma dernière entreprise, ce n’était pas la première mission, le premier contrat avec elle. Il ne transpirait rien de maltraitance du personnel, mais un rachat par un grand groupe international a permis que des personnes imposent des règles non conformes à la législation du travail.
Cela s’est très bien passé avec mon premier boss qui a été muté à l’étranger, cela s’est très bien passé avec son remplaçant : j’ai pu bénéficier d’une augmentation, d’une promotion, et subitement quand il a été choisi pour la direction du département, ce fût le chaos.
Je suis toujours en analyse des pièces de pénal, je regarde à la loupe toutes les déclarations, je cherche les questions à mes réponses, et j’avance, j’arrive à faire la reconstitution du « crime ».

Le commissaire divisionnaire, lui, en communiquant les auditions a conclu au conditionnel à n’importe quoi !
Quelque part, je suis fière d’arriver à ce résultat à l’arrache.

Mon dernier responsable hiérarchique confirme bien (à son insu) que mon dernier poste, en fait, incluait deux postes : une charge de travail de 14 h par jour, donc complètement illégale. Ils ont essayé de me la faire accepter, d’abord par une note d’organisation surprise diffusée à tout le personnel sans m’en parler (pile le jour de mon anniversaire), puis constatant mon désaccord, car je savais la charge de travail que cela représentait, ils m’ont fait convoquer à la RH, et là, j’ai eu droit à mon « entretien coup de poing », à cette gestionnaire de ressources humaines qui s’est penchée vers moi, la mèche en bataille, les yeux exorbités, me disant : « vous devez faire tout ce que votre patron vous demande ! ». Or, non, il doit y avoir des descriptifs de poste compatibles avec la durée légale du travail, fiche de poste complètement inexistante.
J’arrive à reconstituer toute l’histoire comme un puzzle, puisque la police est incapable de faire son job, et doit considérer que ce genre de problèmes est secondaire, qu’il y ait eu des suicides dans l’entreprise, ce n’est qu’un détail !
J’avance, peu à peu, pas à pas…
Avec les faits d’hier, où j’ai dû rédiger en hâte des courriers pour contrer cette institution qui gère les malades et suspend vos règlement en prétendant ne pas avoir reçu votre déclaration de ressources, alors que cela fait deux mois qu’elle l’a dans ses dossiers, j’ai parlé au nom de tous les malades, car la malade peut tomber sur chacun d’entre nous, on n’est pas bien portant à vie ! On meurt toujours de quelque chose !

Ce qui m’a vraiment affectée, c’est qu’il a fallu que je demande un dépannage à ma maman âgée de 99 ans, donc fragile, et elle a senti que j’étais en détresse. Je n’allais pas bien, je vous le disais, à cause de cet expert fantoche, ma psy m’avait prescrit à nouveau des antidépresseurs, que je vais pouvoir prendre, car je vais mal. et j’ai pu faire ma prise de sang de contrôle de leucémie, après être passée à la poste, avant mon autre rendez-vous du jour. Et il faut que cette administration fasse des siennes ! J’ai écrit à la Direction Générale avec copie au Président de la République, en rappelant au passage les délais déraisonnables de la justice : article 6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Cela va faire des vagues, mais qu’importe, on ne provoque ma colère impunément.
En plus le service juridique de cette institution m’avait demandé une copie du dossier, et d’être tenu informée de la suite de la procédure, car ils sont intéressés dans l’affaire. La reconnaissance des torts de l’employeur peut me faire changer de statut aussi.
C’est pourquoi, je suis peu sur le blog, ces temps-ci. Je me suis endormie en rentrant de mon rendez-vous… Je fais un petit entracte dans mon sommeil, et j’attends le 2e passage du marchand de sable !

(les belles photos qui illustrent cet article proviennent de la banque d’image Pixabay)
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