
En fait mon nounours d’enfant n’avait rien de doux, il était râpeux à poils courts et garni de paille, je le sais, car sa fin fût cruelle, victime du besoin insatiable de ma mère de ranger, de jeter ! Approchant de l’adolescence, je jouais à l’extérieur, quand soudain, je vis dans le caniveau un bras de nounours démembré, laissant sortir la paille… Je l’ai reconnu tout de suite, c’était MON nounours, et j’ai tout de suite compris qui était la responsable : ma mère !
Je ne vous dis pas la « méga-scène » que je lui ai fait d’avoir jeté mon nounours à la poubelle ! Elle s’en souvient encore, et des dizaines d’années plus tard, elle ne jette plus rien sans me demander mon accord, non mais !
Ce nounours vieux modèle aurait eu de la valeur maintenant, et je l’aurais peut être vendu contre somme d’argent trébuchante pour régler par exemple des frais d’avocats, pour qui 500 euros équivalent à 5 euros pour nous. La justice dans notre pays est hélas encore une histoire d’argent !
Ma mère, bien sûr, a voulu réparer sa faute et m’a offert au Noël suivant un nounours brun tout poilu, mais ce n’était pas le même ! Ce nounours, je le mettais dans une vitrine, et il est devenu le doudou préféré de mon chien, qui se mettait à pleurer dès que j’ouvrais la vitrine et sautait pour le prendre dans la gueule, il partait avec, et se mettait à le mordiller de tendresse. Je ne le lui laissais pas longtemps, car j’avais peur qu’il ne l’abîme. Maintenant, je pense que si cela lui faisait tant plaisir, j’aurais dû lui laisser, car le nounours est toujours là, mais pas le chien ! (j’ai retrouvé après pas mal de recherches la photo du chien avec son « doudou »).

Je ne pense pas que ce nounours était à proprement parler un doudou, je ne pense pas que j’en avais un, mais j’aimais mes affaires d’enfance. Je n’ai pas aimé découvrir un jour un beau et grand livre sur un conte de Noël « L’Arbre aux diamants » déchiqueté par mes nièces, un sacrilège ! Ma mère avait beau dire que nous, ma soeur et moi, étions soigneuses, pourquoi avait-elle laissé ce beau livre à mes nièces qui l’ont taillé littéralement en pièces, sans parler des gribouillages ici ou là ? oui, je sais, je suis comme la cigale (cf La Cigale et la Fourmi), je ne suis pas prêteuse.
Moi, vous l’aurez compris, par différence à ma mère, je suis « de la conserve », j’aime garder les choses qui ont de la valeur pour moi.
Parmi les « reliques », j’ai trouvé cette petite valise décorée « chats » contenant le nécessaire pour broder. Il reste à l’intérieur un écheveau de fil jaune quasiment d’époque mérovingienne, ainsi que quelques ouvrages non finis… décidément, peut être un de mes traits de caractère cet inachèvement.

Je vous montre ces ouvrages que je trouve très moches en fait, alors que j’étais considérée comme douée de mes mains et en broderie. C’était une tradition familiale. D’ailleurs mon premier grand emploi était dans la Haute Couture, bon sang ne saurait mentir !
Plus tard d’ailleurs, j’ai créé une société de jouets en bois, mais l’époque était mal choisie, baisse du pouvoir d’achat et concurrence directe des jouets électroniques, playstation, Xbox et autre. J’ai dû mettre un terme à l’exploitation de cette société au bout de 4 ans, pourtant le retour à la nature, le bois, c’est tendance, « écolo » même !
Quant au doudou, j’ai entendu récemment une analyse disant que le doudou était un transfert affectif, un besoin d’affection. Des adultes dorment encore avec leurs doudous d’enfants, j’ai vu encore assez récemment des photos sur internet, cela voudrait-il dire que ces personnes soient en carence affective ? à analyser.
C’était un article pour l’animation « Et alors ? » groupe Facebook, que vous pouvez rejoindre ici.

Ont participé à cet événement (je vous conseille de cliquer sur les liens pour aller voir la « doudouthérapie » des blogueurs qui ont joué le jeu) :
–Raphie
-BV
–Une maman comme les autres
–Monsieur le Psy
–Mon beau manoir (c’est moi !)
– L’Observateur de la Vie /
–Airelle et son blablabla
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