Pour répondre à cette question spécifique, je pense que je chercherai des boutiques spécialisées, il me semble en avoir vu sur Paris, qui vendaient des objets anciens, des bibelots, mais certainement aussi en brocante, où l’offre est toujours variée. Heureusement, la crise du Covid étant provisoirement passée (ou pas), les manifestations publiques sont de retour, et déambuler dans les années d’une brocante est toujours source de découvertes intéressantes.
Des collections de timbres peuvent valoir une vraie fortune, parfois dans les héritages, c’est la pièce maîtresse.
Je ne sais si j’en ai vu aux Puces de Saint-Ouen, il faudrait que j’y refasse un tour un de ces jours, on y découvre toujours des objets rares, mais il y a maintenant des sites internet qui permettent d’entrer en contact avec des acheteurs ou des vendeurs, pour trouver de nombreux timbres de France des années 1849 à nos jours. Et ce qui me semble essentiel, dans un monde où tout service se paie, certains proposent même de réaliser une estimation gratuite, à partir de simples photos, puis de se déplacer à domicile pour vérifier avec les pièces en main, si la collection présente un intérêt.
En fait, maintenant beaucoup de choses se passent sur internet, c’est une zone nouvelle d’exploration, mais il faut toujours s’adjoindre les conseils d’un expert lors d’un achat surtout d’un montant important.
Je regrette beaucoup qu’avec le courrier électronique, on perde l’habitude du courrier postal, même les factures maintenant sont diffusées sur nos espaces client. Comme le prix des timbres n’arrête pas d’augmenter, on préfère les mails, SMS, whatsapp, ou les appels téléphoniques, et on se contente maintenant pour affranchir du courrier administratif d’un certain poids à la poste d’une étiquette autocollante sans le moindre charme, que l’on appose après être passé aux machines automatiques. C’est à se demander si un jour, les timbres ne disparaîtront pas de la circulation, ce qui rendra leur valeur encore plus précieuse.
C’est dommage, car je remarque sur les blogs et internet, lors de challenges et d’animations que par exemple, les cartes postales anciennes, le corollaire des timbres ont beaucoup de succès. Récemment, je me suis intéressée aux pièces de 2 euros, car j’en avais remarquée une un peu spéciale dans mon porte-monnaie. J’ai consulté plusieurs sites où elle n’avait pas la même valeur, donc il va falloir que je creuse le sujet.
Pour en revenir aux timbres, j’aime ceux colorés, parfois relatifs à des oeuvres d’art, à des manifestations qui ont marqué la planète, genre expositions universelles, ou des commémorations. Je pense que l’on peut trouver des trésors dans les éléments laissés par nos aïeuls, donc à bien conserver pour les générations suivantes. A un moment donné, j’ai testé avec La Poste la possibilité de réaliser mes propres timbres à partir de mes propres photos, une belle idée pour vraiment personnaliser son courrier, j’étais assez fière du résultat.
La philatélie est une passion tranquille, un travail de petite fourmi, comme l’est toute celle de collectionneurs. C’est toujours intéressant d’interroger son entourage sur ses passions et loisirs.
Mercredi, sortie des films, dont le biopic consacré à Yves Saint Laurent, incarné à l’écran par Pierre Niney, un film de Jalil Lespert.
N’ayant pu bénéficier d’une avant-première, je me suis ruée à la séance du jour.
Ayant travaillé dans la Haute Couture, et notamment chez Christian Dior, j’étais très curieuse de voir ce film.
J’avais lu déjà une critique d’une blogueuse qui l’avait vu en avant-première, elle estimait que la trame de l’histoire était trop mince et qu’on s’y perdait.
Pour ma part, au risque d’en choquer certains, je trouve que ce film en adaptation « libre » du livre de Laurence Benaïm accentue beaucoup trop la « vie sexuelle » de Yves Saint Laurent et ses dérives.
C’était le couturier que je venais voir, son parcours, sa réussite. Certes, je savais qu’il était « dépressif chronique », mais je crois réellement que faire tenir 50 % du film (et même plus) sur toutes ces relations qui sont encore beaucoup contestées en France malgré l’adoption du mariage homosexuel en France en 2013, risque d’en limiter le succès.
Il parle d’auto-destruction, certes… mais qu’ont-ils donc tous ces gens qui ont du talent à s’auto-détruire ?
J’ai été étonnée d’apprendre que Yves Saint Laurent a été licencié par la Maison Christian Dior, parce qu’il avait été enrôlé pour la guerre d’Algérie, et qu’il s’est fait rouer de coups, en raison de son homosexualité. Le psychiatre de l’armée a diagnostiqué une « maniaco-dépression », qui est une dépression plus grave qu’une simple dépression.
Il a été hospitalisé, et la maison Christian Dior (dirigée à l’époque par le groupe Boussac) l’a licencié. Pierre Bergé attaquera aux Prud’hommes, et gagnera, le licenciement sera reconnu sans cause réelle et sérieuse, et indemnisé ce qui a pu contribuer au financement partiel de la nouvelle maison de couture.
Quand je suis entrée chez Christian Dior à un âge voisin de celui d’Yves Saint Laurent (22 ans), il était dit que sa première collection n’avait pas marché, et qu’il était alors allé fonder une autre maison de Haute Couture en trouvant des financiers. Et moi, naïve comme Yves Saint Laurent, j’ai gobé !
C’est Guillaume Gallienne qui incarne aussi divinement Pierre Bergé. L’homosexualité des deux hommes n’est pas aussi franche, puisqu’ils sont attirés l’un comme l’autre par Victoire, la mannequin, interprétée par la sémillante Charlotte Le Bon.
Je ne savais pas qu’Yves Saint Laurent était né à Oran, et que sa famille a vécu là-bas, obligée de rentrer en métropole lors de la guerre d’Algérie.
J’aurais aimé davantage de détails sur le métier de couturier qui ne se résume pas à dessiner des croquis, à présider à des essayages, et à remercier les mannequins.
Il faut connaître les tissus, les fabrications… accessoiriser. La nomination d’Yves Saint Laurent en tant que Directeur Artistique de Christian Dior à 22 ans était exceptionnelle. Il portait sur ses épaules une très lourde responsabilité.
Je pense que malheureusement, ce film n’accueillera pas l’adhésion des personnes qui ont encore de l’intolérance vis-à-vis de l’homosexualité, je crois même qu’il faudrait qu’elles l’évitent.
Laura Smet, la fille de Johnny Hallyday, a également un rôle dans le film, mais qui ne lui permet pas de mettre en avant ses talents de comédienne. On la reconnaît aux yeux de son père, et semble un peu décatie, certainement, elle a pris aussi un peu trop de soleil.
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Néanmoins, j’ai ressenti beaucoup d’émotion proche des larmes (ce n’est pas peu dire…), un film émouvant, authentique, un peu trop cru. Etait-ce nécessaire de dévoiler tout cela pour casser le mythe, lui qui a légué au monde de si belles collections ?
Bien sûr, on ne peut que rapprocher ce film de celui récent de Claude François intitulé Cloclo, où l’on découvrait qu’il cachait son 2e fils, et qu’il aimait avoir des relations sexuelles avec des mineures. Cela n’empêche pas non plus d’apprécier toujours autant ses chansons.
Je crois néanmoins que c’est un film à voir. J’ai entendu une femme dire « c’est triste » à la fin, des personnes ont lancé des applaudissements, ce qui est assez rare dans les cinémas, et ils consacrent toujours la qualité. J’ai saisi aussi dans les commentaires des personnes qu’elles restaient sur leur faim, qu’il manquait quelque chose.
Un film n’est pas bien sûr toujours pour faire joli dans les paysages, ce n’est pas toujours le monde féérique de Walt Disney : on a toujours du mal à comprendre les hommes sous l’emprise de l’alcool, de la drogue, alors qu’ils ont tant de succès, même s’ils éprouvent le stress de la réussite. Cela me fait penser au destin tragique de Jean-Luc Delarue, disparu bien trop tôt.
Je vais essayer de trouver le livre à ma médiathèque dont a été tiré ce film, celui de Laurence Benaïm, par curiosité.
Le 7 janvier 2002, alors qu’il fête les quarante ans de sa maison, Yves Saint Laurent fait ses adieux à la haute couture. La nouvelle choque le monde entier et révèle la force et la fragilité de l’homme que Mishima appelait « l’enfant aux nerfs d’acier ». Ce livre – la première biographie du couturier – raconte l’ascension du jeune garçon qui, né en 1936 à Oran, rêvait de faire des robes pour un monde qui n’existait plus et s’écriait à l’âge de treize ans : « Un jour, j’aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées. » C’est l’itinéraire d’un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l’ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. Yves Saint Laurent meurt le 1er juin 2008. Plus que le roman de la mode de 1958 à nos jours, il s’agit ici d’un hommage au métier où brillent les derniers feux d’un certain art de vivre.
Et vous, avez-vous envie d’aller voir ce film au cinéma, ou attendez-vous sa diffusion à la télévision ?