Il n’y a pas de quoi alerter les médias, juste pour vous signaler que je viens d’écrire un post sur mon nouveau blog « En finir avec le harcèlement moral en entreprise ».
Comme je vous l’ai annoncé, je reviens de quelques jours d’escapade, où mon souci principal était de profiter à fond, et je devais rentrer, car j’avais des rendez-vous cette semaine sur Paris.
J’ai tenu à annoncer cet anniversaire et surtout vous prévenir que j’avais écrit un article sur l’autre blog, car il se trouve que ma vie professionnelle et ma vie tout entière ont pris un tournant avec l’atteinte irrémédiable à ma santé, un jour du 7 août. Un très mauvais cadeau reçu du destin et à chaque fois que les années passent et que je dois fêter cet anniversaire, je ne peux m’empêcher d’y penser, surtout que la justice française m’oblige à jouer les prolongations.
J’ai donc commencé à rédiger sur le blog dédié mon histoire. Je la raconte souvent par des bribes, mais une histoire se comprend mieux quand on commence par le commencement. On peut utiliser la technique du cinéma qui consiste à faire des « flash backs », mais souvent on s’y perd.
Depuis mon inscription à la médiathèque de ma ville, qui est d’ailleurs gratuite, je lis de plus en plus régulièrement.
Parmi les 3 livres auxquels j’ai droit à chaque passage, j’avais sélectionné le livre de Susannah Cahalan : « Ma vie en suspens » en me demandant si j’allais réussir à le lire.
En fait, il se lit très bien.
Susannah Cahalan est journaliste au Post au moment des événements qui surgissent alors qu’elle a 24 ans. Il s’agit de l’histoire incroyable mais vraie d’une plongée inexplicable dans la folie.
Alors qu’elle était en bonne santé, elle se retrouve cataloguée comme psychotique violente, abrutie de médicaments.
Elle décrit très bien avec la méthode journalistique la chronique de sa maladie : les crises de violence, alternant avec un état de catatonie, les examens coûteux ne donnant aucun résultat, l’éventualité d’une internement à vie et enfin, après un mois de calvaire, l’arrivée d’un nouveau médecin dont le diagnostic lui sauvera la vie.
Il s’agit donc d’une biographie, d’un témoignage.
Le livre n’est pas lourd à lire comme je le craignais. Je suis surprise moi qui ai vécu aussi une descente aux enfers, mais sans violence autre psychologique que l’on m’a appliquée, de la préoccupation des collègues de travail et de la famille. Cela me renvoie à ma propre expérience, dans laquelle je suis restée bien seule !
Les manifestations sont les hallucinations, des couleurs qui deviennent très vives, et puis, des crises d’épilepsie. Un médecin pensera que c’est dû à une consommation excessive d’alcool et devant les manifestations de plus en plus graves, il ira jusqu’à prétendre que Susannah buvait jusqu’à deux litres d’alcool par jour ce qui n’était pas le cas. Il arrive que les médecins soient de mauvaise foi…
Elle subira des IRM, des prises de sang, des électro-encéphalogrammes, et pensera être bipolaires.
Le magazine « Elle » estime qu’il s’agit d' »un témoignage inoubliable ».
C’est le diagnostic d’un nouveau médecin qui lui sauvera la vie.
Ce livre est un best-seller aux Etats-Unis. Charlize Théron a acheté les droits cinématographiques et c’est Chloë Grace Moretz (voir sa fiche sur wikipédia) qui incarnera Susannah. Un rôle certainement difficile à tenir. Le film et le livre qui sont une référence dans ce domaine pour moi, c’est « Vol au dessus d’un nid de coucou », un chef d’oeuvre tellement bien incarné par Jack Nicholson !
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Je pense que ce genre d’expérience n’arrive pas qu’aux autres.
Le centre thermal qui me suit dispose d’une clinique spécialisée qui accueille des malades parfois très sérieusement atteints : anorexiques, suicidaires… Il va ouvrir une aile destinée à la bipolarité : cette maladie qui se manifeste par des changements d’humeur, des périodes d’euphorie alternant avec des moments de dépression sévères.
En discutant avec une malade l’été dernier, nous avons appris qu’ils pratiquaient encore les électro-chocs, appelés scientifiquement la sismographie (voir cet article pour davantage d’information sur cette technique). C’est drôle ce terme aussi utilisé pour les tremblements de terre.
La malade était très contente de sa chambre, de la liberté donnée au malade, des résultats des traitements.
Personnellement, dans ma recherche de traitement, je déplore que les psychiatres français ne sont pas au top des traitements, et ne savent que donner des médicaments qui finissent totalement par abrutir. Et je ne parle pas des soit disant « experts » auprès de la justice dont le but est de nier la réalité des faits, au service de « je ne sais quelle entité »… Là, on tombe réellement dans la « mafia médicale », en plus très naïve en pensant qu’on n’aura pas accès à leurs rapports et qu’on ne les contestera pas, preuves à l’appui, quelle imprudence ! Ils sont niais en plus !
C’est donc un livre que je conseillerai de lire, sachant que la maladie peut se manifester à la fin de l’adolescence, et au début de la vie d’adulte !
Mercredi, sortie des films, dont le biopic consacré à Yves Saint Laurent, incarné à l’écran par Pierre Niney, un film de Jalil Lespert.
N’ayant pu bénéficier d’une avant-première, je me suis ruée à la séance du jour.
Ayant travaillé dans la Haute Couture, et notamment chez Christian Dior, j’étais très curieuse de voir ce film.
J’avais lu déjà une critique d’une blogueuse qui l’avait vu en avant-première, elle estimait que la trame de l’histoire était trop mince et qu’on s’y perdait.
Pour ma part, au risque d’en choquer certains, je trouve que ce film en adaptation « libre » du livre de Laurence Benaïm accentue beaucoup trop la « vie sexuelle » de Yves Saint Laurent et ses dérives.
C’était le couturier que je venais voir, son parcours, sa réussite. Certes, je savais qu’il était « dépressif chronique », mais je crois réellement que faire tenir 50 % du film (et même plus) sur toutes ces relations qui sont encore beaucoup contestées en France malgré l’adoption du mariage homosexuel en France en 2013, risque d’en limiter le succès.
Il parle d’auto-destruction, certes… mais qu’ont-ils donc tous ces gens qui ont du talent à s’auto-détruire ?
J’ai été étonnée d’apprendre que Yves Saint Laurent a été licencié par la Maison Christian Dior, parce qu’il avait été enrôlé pour la guerre d’Algérie, et qu’il s’est fait rouer de coups, en raison de son homosexualité. Le psychiatre de l’armée a diagnostiqué une « maniaco-dépression », qui est une dépression plus grave qu’une simple dépression.
Il a été hospitalisé, et la maison Christian Dior (dirigée à l’époque par le groupe Boussac) l’a licencié. Pierre Bergé attaquera aux Prud’hommes, et gagnera, le licenciement sera reconnu sans cause réelle et sérieuse, et indemnisé ce qui a pu contribuer au financement partiel de la nouvelle maison de couture.
Quand je suis entrée chez Christian Dior à un âge voisin de celui d’Yves Saint Laurent (22 ans), il était dit que sa première collection n’avait pas marché, et qu’il était alors allé fonder une autre maison de Haute Couture en trouvant des financiers. Et moi, naïve comme Yves Saint Laurent, j’ai gobé !
C’est Guillaume Gallienne qui incarne aussi divinement Pierre Bergé. L’homosexualité des deux hommes n’est pas aussi franche, puisqu’ils sont attirés l’un comme l’autre par Victoire, la mannequin, interprétée par la sémillante Charlotte Le Bon.
Je ne savais pas qu’Yves Saint Laurent était né à Oran, et que sa famille a vécu là-bas, obligée de rentrer en métropole lors de la guerre d’Algérie.
J’aurais aimé davantage de détails sur le métier de couturier qui ne se résume pas à dessiner des croquis, à présider à des essayages, et à remercier les mannequins.
Il faut connaître les tissus, les fabrications… accessoiriser. La nomination d’Yves Saint Laurent en tant que Directeur Artistique de Christian Dior à 22 ans était exceptionnelle. Il portait sur ses épaules une très lourde responsabilité.
Je pense que malheureusement, ce film n’accueillera pas l’adhésion des personnes qui ont encore de l’intolérance vis-à-vis de l’homosexualité, je crois même qu’il faudrait qu’elles l’évitent.
Laura Smet, la fille de Johnny Hallyday, a également un rôle dans le film, mais qui ne lui permet pas de mettre en avant ses talents de comédienne. On la reconnaît aux yeux de son père, et semble un peu décatie, certainement, elle a pris aussi un peu trop de soleil.
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Néanmoins, j’ai ressenti beaucoup d’émotion proche des larmes (ce n’est pas peu dire…), un film émouvant, authentique, un peu trop cru. Etait-ce nécessaire de dévoiler tout cela pour casser le mythe, lui qui a légué au monde de si belles collections ?
Bien sûr, on ne peut que rapprocher ce film de celui récent de Claude François intitulé Cloclo, où l’on découvrait qu’il cachait son 2e fils, et qu’il aimait avoir des relations sexuelles avec des mineures. Cela n’empêche pas non plus d’apprécier toujours autant ses chansons.
Je crois néanmoins que c’est un film à voir. J’ai entendu une femme dire « c’est triste » à la fin, des personnes ont lancé des applaudissements, ce qui est assez rare dans les cinémas, et ils consacrent toujours la qualité. J’ai saisi aussi dans les commentaires des personnes qu’elles restaient sur leur faim, qu’il manquait quelque chose.
Un film n’est pas bien sûr toujours pour faire joli dans les paysages, ce n’est pas toujours le monde féérique de Walt Disney : on a toujours du mal à comprendre les hommes sous l’emprise de l’alcool, de la drogue, alors qu’ils ont tant de succès, même s’ils éprouvent le stress de la réussite. Cela me fait penser au destin tragique de Jean-Luc Delarue, disparu bien trop tôt.
Je vais essayer de trouver le livre à ma médiathèque dont a été tiré ce film, celui de Laurence Benaïm, par curiosité.
Le 7 janvier 2002, alors qu’il fête les quarante ans de sa maison, Yves Saint Laurent fait ses adieux à la haute couture. La nouvelle choque le monde entier et révèle la force et la fragilité de l’homme que Mishima appelait « l’enfant aux nerfs d’acier ». Ce livre – la première biographie du couturier – raconte l’ascension du jeune garçon qui, né en 1936 à Oran, rêvait de faire des robes pour un monde qui n’existait plus et s’écriait à l’âge de treize ans : « Un jour, j’aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées. » C’est l’itinéraire d’un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l’ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. Yves Saint Laurent meurt le 1er juin 2008. Plus que le roman de la mode de 1958 à nos jours, il s’agit ici d’un hommage au métier où brillent les derniers feux d’un certain art de vivre.
Et vous, avez-vous envie d’aller voir ce film au cinéma, ou attendez-vous sa diffusion à la télévision ?
Mon lapin, qui ferait pâlir Aphrodite, ta magnificence n’a d’égale que mon amour pour toi. Comment pourrais-je te mériter, toi qui est si parfaite, si pure? À nous deux, nous surmonterons toutes les épreuves de la vie, et Cupidon veillera à notre immense bonheur. Si l’amour était un grain de sable, je t’offrirais le Sahara.
j’aime particulièrement la dernière phrase : « Si l’amour était un grain de sable, je t’offrirai le Sahara »… divin, non ?
Et attention pour continuer dans le délire, je me suis incarnée en Fanfan Folichonne et j’ai trouvé un site pour m’écrire ma biographie (ici) attention, c’est du lourd :