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Du fait de ma situation « spéciale », ma maladie, il est venu pour moi le temps de demander ma retraite. J’ai déjà eu des réunions à ce sujet. Les assistantes sociales nous disaient : « c’est simple, il suffit d’appuyer sur le bouton et tout est fait ».

Si au niveau de la retraite de base, tout semble être complet, il n’en est pas de même pour les caisses de retraite complémentaires.

En y regardant de plus près, il y a pas mal de manquants, notamment les périodes de chômage, et avec toute cette période de longue maladie de plus de 3 mois, dont on me demande maintenant les bordereaux d’indemnités journalières, soit dix ans après la survenance. Evidemment quand vous vous connectez sur le site Ameli.fr, il n’est plus possible d’aller si loin. Donc, si ces caisses de retraite ARGIC et ARRCO, prenaient soin d’informer les personnes susceptibles de partir en retraite quelques années avant, on n’en serait pas à passer des heures et des heures à tout reconstituer, et à pointer et justifier les manquants.

En plus, j’ai voulu prendre un rendez-vous, et on me le propose aux calendes grecques ! Or, je vais m’absenter, et j’aimerais bien que tout soit sur les rails avant mon départ. Et la fille au téléphone qui me dit placidement, que ce n’est pas leur faute, c’est moi qui demande ma retraite, or, je n’ai pas d’autre choix, puisque je ne peux plus travailler.

D’ailleurs sur le disque d’attente (payant : 0,09 cts la minute), il est indiqué de ne pas s’étonner si on reçoit un courrier de relance, car ils sont à un délai de traitement de dossier à 6 semaines. Quelque part, j’ai même lu qu’il leur était possible de ne payer que deux mois après la date d’effet de la retraite : et comment on fait pour vivre et payer ses factures ? en plus, je me méfie de l’envoi du dossier par courrier, car curieusement, ce sont toujours ces dossiers, même recommandés qui n’arrivent pas dans ce genre d’organisme social. J’ai eu suffisamment le cas avec la CPAM et la CRAMIF.

J’ai d’ailleurs eu du mal à savoir quelle case cocher ! La conseillère lors du premier rendez-vous a coché : « inaptitude au travail », ils ne savent même pas mettre une case « invalidité », ce sont les grands oubliés du système. Tant d’organismes dont Pôle Emploi m’ont dit : « on ne connaît pas votre statut » (c’est celui des maladies graves, de ceux qui s’en sont pris plein la tronche !).

Un conseil : faites des tableaux et pointez à chaque envoi de ces organismes, car vraiment, même si nous sommes à l’ère de l’informatique, il semble que pour eux ce soit toujours difficile. Pourtant les Assedics leur envoient un bordereau annuel de vos indemnités. A mon avis, ils ont des problèmes de saisie. Et surtout ils ne s’émeuvent pas, car si vous ne vous démenez pas pour que votre dossier soit complet, eux cela ne les gêne pas, car c’est vous qui n’aurez pas votre retraite complète, alors pourquoi se dilater la rate ?

L’autre mauvaise surprise, c’est que j’avais toujours entendu dire que c’est le dernier organisme de retraite qui centralise tout ! Or, non, c’est à nous de nous adresser aux différents organismes pour remplir à chaque fois un dossier pour chaque partie : moi par exemple, j’ai travaillé dans le secteur public, donc Ircantec, j’ai été chef d’entreprise, donc dossier Ava qui a été débaptisée depuis, j’ai travaillé dans le domaine agricole banque/assurance : donc MSA. Je dois pour chacun remplir et justifier le dossier.

Une amie m’a dit qu’il est curieux que les impôts nous retrouvent toujours pour nous faire payer, en revanche quand il s’agit de nous payer, c’est autre chose.

Une autre m’a dit, « vérifie bien, car s’ils peuvent te payer moins, ils ne vont pas se gêner ».

Bienvenue au pays de la retraite !