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Je rentre à nouveau dans une zone de turbulences au niveau juridique. J’ai utilisé cette période de vacances de Noël pour me reposer, pour recharger mes batteries.
Le fait de reprendre le dossier « maudit » ne peut pas me faire du bien au niveau sommeil. Je m’endors, me réveille, n’arrive plus à me rendormir à 5h du matin… Bref, zone d’inconfort.
J’essaie d’avancer pas à pas, de me protéger quand même pour être en forme à la date fatidique.
Relire une grande partie de mon dossier, me remémorer mon combat, voir à quel point je me suis débattue, et qu’aussi mon employeur profitait de ma faiblesse due à ma maladie pour porter ses coups… et en plus de tout cela l’incapacité de la justice à gérer cette affaire (sans parler des avocats uniquement préoccupés par le montant de leurs honoraires et l’encaissement de suite à titre de provisions, les premiers rendez-vous payés cash contre aucun conseil et pas de suivi !).
Je suis comme cette rose photographiée il y a deux jours dans mon jardin public, une survivante, malgré les intempéries, la serpe des jardiniers… je survis !
Je ne comprends pas et ne comprendrai jamais comment certains peuvent faire ainsi fi de leur travail et de leurs responsabilités : les juges d’instruction qui ne répondent pas aux courriers, les policiers qui n’exécutent pas les commissions rogatoires, les experts psy qui ne rendent pas aussi leurs rapports, comme si tous s’étaient concertés, que tous avaient peur que la vérité n’éclate au grand jour comme une bombe.
Et dire qu’on ose me en plus dire qu’à l’heure actuelle il ne sera pas possible de s’occuper de mon dossier parce que, vous voyez, la police est mobilisée par la chasse aux terroristes. Ben voyons ! Et pendant toutes les années qui ont précédé, elle ne l’était peut être pas ?
J’ai relu une grande partie du dossier, rien qu’en travers, en me disant qu’il y avait quand même une belle omerta, et que dans une affaire quand il y a eu des fautes commises, tout le monde par la suite essaie de les dissimuler.
Un médecin me l’a dit, ils voudraient tous que j’abandonne… sauf que si j’ai décidé de continuer à vivre, c’est pour que justice soit rendue, et que les « minables » qui ont transgressé les lois, soient punis !
Un conseil juridique m’a dit que je pourrais mettre en cause la responsabilité de l’Etat par exemple pour défaut de réalisation de commission rogatoire. Après on s’étonne que les terroristes ont pu ainsi « s’épanouir » à notre nez et à notre barbe, si des dossiers restent sous des coudes.
Et qu’on ne me parle pas de manque de moyens ? ou alors il faut tout revoir dans l’organisation de la France, la répartition des budgets, des effectifs, des procédures. On paie assez d’impôts, il me semble, non ?
Que la force soit avec moi !
brindille33 a dit:
Ava, bonne année d’abord 🙂
Je connais ton combat. J’ai subi au sein de mon travail du harcèlement moral pendant cinq ans. Je n’ai pas été malade, et je me suis battue. C’était au sein d’une grande banque. Je n’en parle jamais.
A l’époque, les plaintes n’existaient pas encore et dans ce domaine j’ai bien réfléchi. Comme tu l’écris très bien :
– les avocats font leur travail, mais que de sous dépensés et c’est payé très cher alors que nous avons été les victimes de personnes qui ont harcelé
– ensuite passer en Belgique au prud’hommes, ce n’était pas la peine, je perdais mon argent de préavis, onze mois non prestés et j’aurais dû attendre une hypothétique décision positive en ma faveur, ce dont je doutais très fort. Dans ce domaine, pas de preuves. Personne ne se mouille, et c’était ma parole contre la sienne, même si j’avais des petits papiers-notes accumulés, mais si insignifiant pour le préjudice moral subi.
C’est ainsi que je suis partie en demandant mon préavis que j’ai eu. En Belgique même s’il s’agissait d’une grosse boîte française, les lois belges sont bien différentes pour les préavis. Le patron Français s’est tout de même laissé influencé par mon ex-patronne, comme si les sous sortaient de sa poche, alors qu’ils sortaient de la banque mon employeur à Paris.
J’y pense encore certes. Je n’ai jamais compris pourquoi ce harcèlement. Je pense que mes colères actuelles ont aussi cette origine là, avec en prime, une agression dans un autre travail, par quatre individus masqués etc…etc…Ceci avant mon mariage, en 2004. J’avais quitté ma boîte précédente en 2000. Et dire qu’elle a osé me dire avant que je ne m’en aille : « Je n’ai été qu’un pion entre vos mains ». Le comble, et hallucinant. Comment une patronne peut elle être jalouse d’une secrétaire à qui elle a donné carte blanche pour s’occuper du secrétariat général dans une petite structure ? J’ai donc bossé pour qu’au niveau professionnel elle n’ait jamais rien à redire, et c’est là où sa phrase prend tout son sens, parce que jamais elle n’a pu me prendre en défaut. Si, lorsque j’étais malade. Une grippe normale comme n’importe qui. Et à quarante-cinq ans, je passais en rentrant de maladie, par un savon et une couche de culpabilité pour avoir osé être malade, et avoir laissé mon travail sur le dos de mes collègues, c’est à dire, l’aide-comptable, et ma patronne. A cette époque nous n’étions que trois. Après nous sommes passés à douze avec ceux qui venaient du siège de Paris. J’écoutais son sermon, puis je lui répondais que j’avais du travail à faire et que je n’avais pas le temps pour poursuivre l’entretien qu’elle m’imposait. Bien entendu, j’avais pris de l’exercice à ce moment là, car j’en ai versé des larmes sur place. Ce qui lui faisait dire que j’étais instable, que je devais prendre des médicaments comme prenaient son père. Je connais le nom du médoc. Et je t’assure que je n’en avais pas besoin du tout. Pleurer me permettait de tenir le coup. Je souffrais de crise de spasmophilie, ce dont elle était parfaitement au courant lors de mon engagement en 1989, j’avais trente-neuf ans. Un jour, je m’en tape une légère. Je reste au boulot, ne voulant pas rentrer à la maison, c’était hors de question. Je m’allonge à terre en prenant un relaxant et en faisant la respiration yoga. Un nouvel employé se trouvait au sein du bureau. Il s’approche de moi pour me demander si je n’ai besoin de rien. Elle passe par là en le revoyant à sa place, et en lui disant que c’est de la comédie. J’ai retenu, et je n’ai rien dit. Dans ce domaine, elle ne pouvait pas me dire de rentrer, c’était contraire à ces principes, et moi cela m’arrangeait puisque après je pouvais reprendre le travail comme si rien ne c’était passé pour cette crise. J’ai eu des commerciaux qui sont passés et en voyant son attitude avec moi, sont partis écoeurés de la manière dont elle me traitait. Pourquoi je ne suis pas partie ? J’ai cherché oui. Mais pas moyen d’avoir l’audace de donner mon préavis très long à donner, soit trois mois après cinq années de travail dans les bureaux. J’étais on ne peut plus coincée. Mes démarches se soldaient de manière positives chez les intermédiaires grâce à mon néerlandais, mais je n’osais pas signer un contrat avec un futur employeur même en coupant la poire en deux, ayant trop peur qu’elle me court-circuite. Je n’ai donc jamais eu la réponse dans ce domaine. Peut-être qu’elle aurait été ravie que je m’en aille ? C’est possible. Quoi qu’il en soit lorsque je te lis, je trouve personnellement que tu t’abîmes la santé pour un dossier dont il y a longtemps que tu t’en occupes. Que rien n’avance, cela ne m’étonne pas. Ils ont , d’autres chats à fouetter que le harcèlement moral dans le domaine du travail.
– Tu es seule, pas d’avis peut-être pour soutenir ce combat ?
– Que la justice soit rendue ? Oh ! lala !!! quel combat en France ou ailleurs.
Je comprends tout ce que tu as écrit. Il me semble que pour toi-même, et ce n’est que mon avis, je te conseillerais de tourner la page. Car tout cela te détruit, et finalement qui gagne dans ce combat ? Les autres. Alors que si tu laisses tout, tu sors gagnante en t’occupant d’autres choses bien mieux pour toi-même, ta santé, et t’orientant vers d’autres objectifs positifs. Ce ne sont que des suggestions Ava, sans jugement.
Je suis passée par là, et à ce jour, je rêve encore d’elle. Ce ne sont pas des cauchemars. Les rêves révèlent tout simplement la culpabilité que j’ai ressentie, et des colères que j’exprime. Le rêve permet d’extérioriser et est positif. Là-dessus je vais me prendre mon bon polar et m’en vais lire 🙂
Bon courage dans tes démarches.
Amicalement. Geneviève
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Ava a dit:
Le problème, c’est que ma santé a été atteinte et que je n’ai pas pu retravailler, donc très gros préjudice. Là, mon avocat me dit que le dossier se présente bien !
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brindille33 a dit:
Bonjour Ava,
Pour la plupart dans ce genre de témoignages, les personnes restent à la maison parce qu’elles n’en peuvent plus. J’ai eu la chance, d’être à la fois malade, de résister et de pouvoir continuer à travailler jusqu’à mon licenciement à ma demande à la direction générale à Paris le jour du Conseil d’Administration et en plein conseil. Heureusement que mon mail était juridiquement redevable. 🙂 Cela va seize ans que j’en suis partie en claquant la porte et en m’offrant du temps pour moi. A ce jour, j’en garde des séquelles de colère, ajouté à cela l’agression subie dans ce magasin en 2004. Je ne sais pas comment j’ai tenu ? Je n’ai pas voulu lui céder en aucun point. Je ne considère pas ma demande de licenciement comme un échec, je me suis préservée moi-même. Mes somatisations actuelles font aussi partie de ces années là de travail. J’ai aimé ce que j’ai fait, fort heureusement dans le cadre de ce travail totalement solitaire où je n’avais que comme contacts, le téléphone avec l’extérieur, les fournisseurs, les débiteurs, les échanges avec tout ce qui concernait l’économat etc…. Elle était même jalouse de ces contacts. Et oui, cela elle ne pouvait pas empêcher. Et puis au début, je mangeais avec ma collègue de vingt années plus jeune que moi. Je l’ai eue récemment au téléphone et ce fut si sympa. J’ai tellement compris sa situation et celle des autres. Impossible de compter sur qui que ce soit. Que sur soi-même. Et là encore tu prouves par A +B que je suis bien contente de n’avoir pas procédé judiciairement, cela m’aurait achevée, après 2000. Ces gens là ne le méritent pas. Ils sont à écraser mentalement du talon. Le fait de m’absenter donnait un mobile facile pour augmenter le harcèlement et lui donner matière à représailles etc….Je suppose que tu as connu et que tu saisis très bien ce dont je parle. Quant aux avocats, pfff, des pompeurs de frics rien d’autres et ceci dans tous les domaines. Au moins j’ai de contacts avec eux, au mieux je me porte. Surtout mon portemonnaie 🙂 Dans ce domaine je suis très pragmatique. D’abord pour ma pomme. 🙂 Alors tu vois le harcèlement je connais au travail, familial, et conjugal. Bon courage à toi, si tu continues ton dossier. Un conseil, pense à toi, à ta santé, à ton bien-être c’est important. Les années passent à une vitesse grand V
J’ai soixante-cinq ans, et je t’assure qu’au plus tu avances, au plus vite vont les jours et les semaines. Profites de ton corps, tant qu’il fonctionne, profites de la vie, de la nature, de tes nombreux contacts dans la vie réelle, c’est important. Ma famille est loin, je suis très isolée et hier soir je déambulais dans les rues tant à la maison, c’était une journée sans. Trop tard pour me trouver un hôtel, ce fut bien dommage. C’est pas grave, je me projette un petit week-end pour moi toute seule, dans les environs du S.O. J’ai exploré l’application airb&b, super chouette. Même en studio, c’est possible, génial et pas cher.
Bisous à toi et bonne journée.
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Ava a dit:
Non, ma chère Brindille 33 et je reconnais très bien ta souffrance, j’ai eu une dépression sévère qui est devenue chronique ! Impossible de se lever, de trouver le sommeil, avec des maux de tête importants nécessitant de la morphine. Je suis sûre que j’ai des télétransmetteurs de neurones à la base du crâne qui ont été détruits, comme pour les victimes des massacres du Rwanda. Ils peuvent « repousser « comme les cheveux en cas de résilience, mais tant que la vermine qui m’a amené à cet état ne sera pas punie et justice rendue, je ne pourrais aller mieux dans ce monde d’injustice. Pour les avocats, malheureusement, depuis longtemps, je me suis aperçue que ce qui les intéressait surtout c’était l’argent,et non la justice ! beaucoup de harcelés ont retrouvé dans leurs dossiers des preuves que leurs avocats avaient pactisé avec le diable (leurs employeurs). Bien sûr, je vais continuer mon dossier, j’ai de l’argent à récupérer, le montant de retraite à améliorer, car moi, je n’ai pas pu retravailler. Et ce n’est pas le courage qui me manquait intellectuellement, mais le corps ne suivait plus, alors que je suis une ex-recordwoman et que l’énergie m’a toujours caractérisée. Toi, tu n’étais pas autant atteinte, c’est tout, malgré ta grande souffrance, il y a des degrés dans les séquelles. Certains de mes collègues sont morts par suicide, une veuve a porté l’affaire en pénal, et le Procureur a pris l’affaire très au sérieux !
Tu as raison airbnb c’est super !
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brindille33 a dit:
Merci pour ta longue réponse.
Bien entendu qu’il y a des degrés dans la souffrance et dans les séquelles. Je suis désolée pour toi. Je sais que des personnes se suicident. Je te souhaite bon courage, car le système judiciaire dans ce pays et en Belgique aussi a bien du chemin à faire. Je t’embrasse, suis HS aujourd’hui et depuis quelques jours d’où mon absence de mon blog.
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Martine 85 a dit:
Je te comprends très bien car j’ai terminé ma vie professionnelle par presque 3 ans de procédure prud’hommale pour harcèlement avec multiples preuves. Je n’ai pas gagné aux prud’hommes alors que j’avais un dossier béton, la faute à mon avocate qui m’a très mal conseillé. J’ai fait appel, changé d’avocat et j’ai gagné et suis partie avec un pactole important mais cela m’a minée pendant 3 ans mais protégée aussi au point de vue professionnel. Si c’était à faire je ne referai pas, je négocierai un départ avec un bon avocat (il y en a).
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Ava a dit:
Tu sais le problème c’est que mon employeur ne voulait pas de négociation : Monsieur s’est drapé dans sa dignité, essayant de renverser les choses. C’est moi qui ai été agressée, et c’est moi qui devais présenter des excuses. Les syndicalistes me l’ont dit, ce n’est pas moi qui aurais dû être licenciée, mais mon agresseur ! Donc, c’est très difficile, dans le sens où ma santé a été durablement détériorée. Et comme tu le dis, une autre loterie avec les avocats, beaucoup en changent au cours de la procédure quand l’avocat ne suit pas les directives et les orientations, bien des tracas ! Tu as eu quand même un pactole important, et tu sais, c’est important que tu n’étais pas fautive !
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Maryl-N a dit:
bonjour Ava !
BONNE ANNEE !!!!!!!!!!
J’espère que tu vas bien et que 2016 s’annonce bien pour toi ?!
Mon année commence mal, je suis en épuissement total, ma docteur m’a engeulé et m’a imposé une semaine de repos avec des examens à faire.
Comme mes proches me l’ont dit : tu as tirer sur la corde et elle a céder.
Tu te doute bien que je me suis fait remonter les bretelles par tout mes proches et amis.
Je te souhaite une belle semaine
bisous
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Ava a dit:
Eh bien, fais attention à toi ! peut être c’est ton Marché de Noël qui t’a pompée. Pas facile de mener de front deux activités !
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claudielapicarde a dit:
C’est un long et difficile combat que tu mènes, c’est bien de ne pas lâcher prise.
Hier je regardais un reportage sur les caméras de surveillance dans la ville de Nice, il y en a des centaines, plein de policiers municipaux sont assis derrière des écrans et quand ceux qui se déplacent pour un délit arrêtent des délinquants ils sont pratiquement toujours remis en liberté avec juste un rappel à la loi.
Le laxisme est la norme dans ce pays.
Bises
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Ava a dit:
C’st épouvantable: 3 ans avant de remettre une commission rogatoire malgré les relances, il paraît qu’ils avaient oublié de transmettre… Ils se moquent du monde !
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