Hier au soir vers 20h, mon téléphone se met à sonner et j’entends un disque émis de la mairie qui nous annonce que demain, par décision de la préfecture, les voitures à immatriculation paire ne pourront pas circuler pour cause de pic de pollution.

Pas de bol, ma voiture est concernée.

Sympa un dimanche, alors que vous n’avez pas bouclé le dossier à remettre le lendemain matin, de devoir trouver un parcours pour se rendre à son rendez-vous, surtout quand le site de la RATP ne reconnaît pas les différentes adresses que vous lui proposez correspondant à votre lieu de rendez-vous. Une demi-heure plus tard, vous abandonnez en vous disant que vous vous débrouillerez bien !

Le lendemain matin, après une nuit un peu agitée à cause de cette nouvelle contrariante, je me présente à la station de bus la plus proche de mon domicile. Là, je me rends compte qu’il y a un affichage qui annonce que la ligne n’est pas desservie complètement justement à l’endroit où je dois trouver une correspondance.

En montant dans le bus, je vérifie auprès du machiniste qui me confirme qu’il ne s’arrêtera pas à la station que je visais, et j’ai dû épier l’endroit où descendre, car rien ne me l’indiquait.

Pour prendre ma correspondance, je dois traverser la rue, et là, je vois le bus que je devais prendre arriver. Je traverse dès que possible, je me mets à courir en me disant qu’il était retenu par le feu rouge, je cours, je cours, je vois qu’il ne s’arrête pas à l’arrêt habituel : bien sûr, plein de travaux, l’arrêt est supprimé aussi, et je le vois s’en aller, loin, très loin, hors de la portée de ma vue…

Je décide de rejoindre le prochain arrêt, et là complication, je dois faire le tour d’immeubles, courir dans les graviers au milieu des travaux au risque de m’y aplatir le nez. Au prochain arrêt bus localisé, le bus que j’avais repéré ne s’arrête, je cherche un plan B avec une autre ligne. Le bus s’arrête : j’essaie de demander un conseil au machiniste qui discute avec un collègue de la Ratp, ni l’un ni l’autre ne savent me renseigner. Je décide de tenter le coup pour le coup, je vois les arrêts défiler, et arrivée au Stade de France, je me dis que je vais aller trop loin, donc je descends, et là, je m’aperçois que je rejoins la ligne que j’avais déterminée avant: je prends le prochain bus, je ne reconnais pas l’environnement, j’essaie de me baser sur le plan à l’intérieur du bus, et enfin j’arrive à destination.

Au retour, je croyais revenir « fingers in the nose » ! C’aurait été trop beau. Au moment où je pensais que le parcours de mon bus se déroulait normalement, j’entends une annonce  : « terminus, vous êtes priés de descendre ». Oui, mais moi, je ne suis pas arrivé à destination. Me revoilà partie à consulter les autres lignes de bus, et leurs destinations. Je dois traverser la rue pour prendre un autre bus dans l’autre sens.

Je termine ce parcours du combattant par une bonne marche à pied d’une demi-heure. Inutile de vous dire que je suis rentrée crevée !

Alors c’est bien Messieurs les décisionnaires de prendre ce type de décision en pleines élections départementales, mais franchement, je ne pense pas que la mesure soit très efficace. Il y avait aussi pas mal de voitures qui roulaient, dont des voitures en numérotation paire, peut être des dérogations, peut être des fraudeurs, mais au lieu de mettre 750 policiers pour verbaliser les contrevenants, il aurait peut être été utile que la Ratp renforce aussi ses équipes pour informer les usagers, surtout à cause de ces travaux de la ligne 14 qui perturbent grandement les déplacements pour passagers non avisés.

En plus, le site de la Ratp devrait mettre des clignotants sur son site à ce propos.

Bref, j’ai lu que l’opération ne serait pas renouvelée demain. Je pense qu’il est prévu qu’il pleuve, et c’est plus pour cette raison qu’en raison du gain acquis par cette mesure qui m’a rappelé les temps héroïques quand il y avait ces grèves régulières et longues sur la région parisienne, quand nous partions le matin de plus bonne heure sans savoir à quelle heure nous arriverions au bureau et en ne sachant pas quand et comment on rentrerait chez soi.

Donc, galère de chez galère !

J’ai l’impression d’avoir déjà épuisé toute mon énergie pour cette semaine qui ne vient que commencer. Et vous, pas de soucis ?